PROGRAMMES ALIMENTAIRES
Problèmes métaboliques
Maladies métaboliques et prise en charge diététique
Qu’est-ce qu’une maladie métabolique ?
Les maladies métaboliques sont des troubles liés à une perturbation du métabolisme dans les cellules. Elles peuvent être héréditaires (génétiques) ou acquises, et peuvent être la conséquence d’un régime alimentaire et d’un mode de vie non adapté.
Les maladies métaboliques sont la première cause de décès au Luxembourg, et l’une des principales causes d’hospitalisation et d’incapacité de travail. Au cours des dernières décennies, la santé métabolique des populations a été affectée par des changements importants dans les milieux de vie. Ces changements environnementaux ont favorisé des modes de vie de plus en plus sédentaires et une alimentation déséquilibrée et ultra transformée, augmentant ainsi le risque de troubles métaboliques tels que le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité, la dyslipidémie et les maladies cardiovasculaires.
Qu’est-ce que le syndrome métabolique ?
Le syndrome métabolique est un ensemble de troubles associant 3 critères parmi les 5 suivants :
• une obésité ;
• une hypertriglycéridémie ;
• un taux insuffisant de HDL cholestérol ;
• une tension artérielle supérieure à 130/85 (« pré-hypertension ») ;
• une glycémie à jeun supérieure à 1,10 g/L (« pré-diabète »).
Ce syndrome est responsable d’une augmentation du risque cardio-vasculaire global.
Quel impact la prise en charge diététique peut avoir sur les maladies métaboliques ?
L’obésité est un facteur de risque cardio-vasculaire pour lequel le rôle du diététicien est essentiel. Le but est de réduire le poids pour atteindre un indice de masse corporelle inférieur à 30, voire dans l’idéal inférieur à 25. Les conseils diététiques en termes de perte de poids (régime hypocalorique) et de qualité nutritionnelle (notamment dans la reconnaissance des différents types de lipides) associés à une activité physique régulière sont la base du traitement de l’obésité.
L’alimentation fait partie de la solution pour lutter contre ces maladies, en réduisant les apports en énergie, en graisses saturées, en sucres simples et en sel, et en apportant davantage de fruits et légumes, de graines, et de céréales peu raffinées. Adapter un régime méditerranéen, associé à une activité physique régulière, permet de réduire l’incidence des maladies métaboliques et la mortalité globale.
Le fait que des facteurs génétiques favorisent les maladies métaboliques ne signifie pas qu’il ne faut pas s’occuper de la prévention qui est essentielle pour prévenir le risque de l’apparition de ces maladies. L’Organisation Mondiale de la Santé rappelle qu’une activité physique régulière et une alimentation équilibrée aident à être en bonne santé. Perdre du poids lorsqu’on est obèse diminue considérablement les autres facteurs de risques et améliore la pression artérielle ainsi que le profil lipidique. ll n’y a pas d’aliment à écarter. Il s’agit plutôt de réapprendre à manger, à écouter ses sensations alimentaires. Se faire plaisir et ne pas se frustrer sont essentiels.